
Synthèse et fadaises ! Significations et dérision ! Concepts au forceps !
L'Encyclopédie des Urbains vous explique.
Sollicité par tous, enfin restons modeste une non négligeable partie de mon électorat, euh, je veux dire mon lectorat, de remplir la rubrique encyclopédique, j'ai décidé, en accord avec mes moi-mêmes, de vous parler de rien.
Je n'ai pas dit ne rien dire ! (ah ! Cornegidouille se dit le lecteur de ce canard impalpable, heureux qu'il est de pouvoir passer à l'article suivant pour pouvoir en parler dans les salons, sans avoir à souffrir des digressions perturbatrices habituelles de ce rédacteur).
Et bien, puisque parlant de l'art de passer du coca light, je m'arrête pour illustrer les fats friands de la citation et du "il se doit de le lire", tout autant pour plus encore emmêler le discours et de citer une de mes amies. Elle-même citant son prof de sociologie aux Facultés "Les lecteurs du Monde, avancent toujours un peu avec la tête penchée dans leur journal (il mimait en marchant sur l'estrade) en disant "Courage mon Cul, ma tête avance." "... C'était un Jésuite grandiose, contestataire et érudit !
Bref, c'est pas tout ça mon gars mais Rien t'attend !
Du tout au rien, il n'a qu'un pas, de rien du tout, le pas bien sûr, bien que ce ne soit pas rien.
Enfin pas grand chose mais quelque chose quand même, car sinon comment pourrais-je en parler ?
Car voyez vous il admis par tous que rien, c'est rien !
Et que rien du tout, c'est quand même un peu !
Pourtant vous en conviendrez que si on prend "rien" du "tout" le tout reste tout et le rien demeure rien !
C'est à ces petits riens qu'on reconnaît tout...
Si rien n'est pas reconnaissable, c'est rien ou moins que rien…
Ah ! Alors la question en droit de se poser tout lecteur de retour de sa prise curative ou préventive d'antalgique pour sa céphalée débutante est "quand est-ce qu'il s'arrête ?!"
Non je veux dire : Quoi c'en est le moins que rien ?
Ben rien, mais en plus petit !
Oui, si rien, c'est déjà rien comment qu'on fait pour en enlever un peu ?
Et d'ailleurs comment on peut le faire puisqu'il n'y a rien ?
Pourtant tous ces petits rien qui comptent dans la vie c'est pas rien !
Bon, ça ne fait rien. (Du coup ça fait quoi ?)
Je vais vous expliquer avec facilité le reste.
Comme un rien, quoi ! Car rien s'explique, mine de rien.
C'est à dire qui ne ressemble à rien.
Donc du coup par extension on ne peut pas savoir à quoi ça ressemble ! Autant parler pour ne rien dire. Ce qui ne pourrait pas bien entendu car pour ne rien dire il faut bien sur ne pas parler, ne dire rien quoi !
Bien que cela ne me dise rien, sous-entendant :
Soit que je n’en ai aucune envie (………envie de rien envie de toi……… pardon, je m'éloigne, un rien me distrait). Donc c'est que rien ne m'intéresse et du coup il devient justifié que je sois en train de vous en parler ici !
Soit que je n’ai pas de connaissance dans ce domaine. Mais si "avec des si on met Paris en bouteille", vous imaginez ce que l'on pourra faire avec des riens ! Même des tout petits !
Reprenons comme si de rien n’était. Encore que…… Comment rien ne pourrait être ? Puisque ce n'est rien ?
Bon évitons des formulations ambiguës et utilisons une autre façon de le dire.
Comme si rien n’était arrivé…
De toute façon si c'était le cas on s'en serait pas aperçu non ?
Ou à peine en un rien de temps. C'est à dire quasiment tout de suite. Ou tellement peu qu'on en s'en serait pas rendu compte. Ou presque. Mais comme un rien vaut moins que deux tu l'auras, contentons-nous de ne notre rien de temps !
Car déjà qu'on sait pas trop combien fait le rien si en plus on doit le mesurer à deux autres on en sait rien de quoi et qu'on est pas sûr d'obtenir rien qui vaille…
Encore que si ! On peut en prendre la mesure de ce rien !
Car il n’en est rien. Ce qui comme tout le monde le sait veut dire : "c'est faux"
Et puisqu'il n’en est rien c'est donc non faux, donc vrai.
Ainsi savons-nous à présent que rien est vrai.
Evidement, je vois les petits malins qui se disent "rien est vrai", à quoi bon m'être collé la moitié du tube d'ibuprophène dans la glissière à miam et me taper les élucubrations de cet olibrius ?
Il suffit juste comme dans toute bonne équation de remplacer une chose par l'autre.
Car il n’en est rien devient : car il n’en est vrai.
Du coup, s'il n’en est vrai, il n'en reste que du faux !
Nous démontrons donc que : rien est faux !
(Attention à éviter avec "rien n'est vrai" qui pourrait rapidement faire conclure à tout bon honnête jésuite (non pas le même que tout à l'heure) que rien est alors vrai ! Et caquette et se terra…)
Puis-je lancer la première bière à ce pauvre ecclésiastique scolastique et l'accuser de n’avoir rien d'honnête ?
Bien sur que non. Bon athée tolérant que je suis !
Puisque lui-même vient de nous démontrer avec son brio d'apparat que si rien étant autant vrai que faux l'honnêteté du gentil missionnaire convertisseur de sauvage par la chaude pisse n'avait rien a justifier…
Mais nous nous éloignons, et crions notre indifférence à notre porteur de la parole de St Ignace de L'aïoli !
Oui, reconnaissons n’en avoir rien à faire !
Du coup, on fait quoi de l'ensoutané ?
C'est quand même pas maintenant, en si bon chemin, que l'on va reconnaître n’être bon à rien.
Parce que même si c'est pas grand chose et qu'on sait pas trop tout à fait ce que c'est on y est pour rien nous !
Enfin, si un peu quand même, mais ça compte pas puisque rien, c'est rien tout compte fait.
Et si on est rien à rien, ce Rien c'est quelqu’un ! Et rien c'est pas rien !
Faible influence, tout petit rien, mais, ne rien pouvoir à sauver l'honneur de rien c'est avouer qu'on ferait, tout pour rien ?
Enfin, pour un petit quelque chose quand même, c'est qu'on travaille pas pour rien non plus et puis, si quelque chose c'est pas grand chose, c'est pas rien non plus. Et oui, rien de plus, rien de moins ça fera plus que du rien de toute façon.
Alors, si rien à perdre, ou rien à gagner.
Tout va bien, puisque rien ne va plus !
Et bien sûr, puisque rien ne va plus c'est que rien reste, ce qui est plus rassurant que si rien ne reste.
Non, rien de rien, je ne regrette rien, puisque rien de rien !
C'est rien pour ainsi dire…
Ou quantité négligeable, trois fois rien !
Mais rien, élément absorbant de la multiplication, s'il en est, fait que je pose rien j'obtiens rien et surtout, j'ai rien retenu. Et faudrait être un sacré moins que rien pour dire le contraire.
Aussi en bon aryen soigneux de sa démonstration, propre à prouver plus ou moins rien et c'est rien de le dire j'ai tenté de ne pas m'arrêter à des riens. Encore que rien n'est moins sûr, avec le rien faut toujours s'attendre à tout !
Car Oh pauvre encéphalitique lecteur en cet instant du parcours si tu es encore las ! (nota pour le correcteur , l'orthographe de las est volontaire) : évite de croire en rien mais souviens-toi, que moins que rien c'est vraiment insignifiant !
UN RIEN EN SOMME !
Polydele, aux Urbains de Minuit
ndr : tout ça c'est la faute à l'éthymologie de "rien" : res, autant dire "chose"
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De Rien.
Bravo.